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Télérama
18/04/01



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Les
Philippe Piazzo

A cran

Vidéo, super 8, 16 millimètres : peu lui importe le support, pourvu qu'elle tourne. A 28 ans, Solange Martin, à laquelle on doit déjà un joli court métrage, C'est merveilleux, a une certitude : elle n'est à l'aise qu'avec le cinéma.
"Dans la vie quelqu'un peut vous dire quelque chose de très banal et, tout à coup, cela vous touche incroyablement. C'est très fugace. Ca tient à presque rien. Mon film, je le vois comme ça : toujours prêt à se casser la gueule, parce qu'il est au bord de ce "presque rien".
Parfois, il est gauche. Mais ce qui compte, c'est l'énergie et la vivacité. J'ai volontairement gardé certaines maladresses : il y a par exemple, une scène qui n'est pas "raccord". J'aurais dû la re-tourner. Mais à quoi bon revenir en arrière? J'ai profité de l'occasion pour en ajouter une nouvelle : celle où le couple prend le thé dans une station-service. J'ai toujours envie d'avancer : pour moi, il est plus important de "créer" que de "réparer".
A cran, je l'ai commencé sans même savoir où ça me mènerait. J'ai emprunté une caméra vidéo. Je partais le soir, en vélo, et je cherchais des lieux où trouver de la lumière. J'ai découvert les gens de la nuit : ceux qui travaillent, mais qu'on croit inactifs parce qu'ils passent la moitié de leur temps à attendre. J'ai observé comme chacun - chauffeur de taxi, épicier, infirmier ou gardien d'hôtel - occupait les temps morts. Ces rencontres, c'était comme des notes sur une partition en train de s'écrire."

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