Bécassine naît dans une modeste ferme bretonne, un jour où des bécasses survolent le village. Devenue adulte, sa naïveté d’enfant reste intacte. Elle rêve de rejoindre Paris mais sa rencontre avec loulotte, petit bébé adopté par la marquise de Grand-Air va bouleverser sa vie. Elle en devient la nourrice et une grande complicité s’installe entre elles. Un souffle joyeux règne dans le château. Mais pour combien de temps ?
Les dettes s’accumulent et l’arrivée d’un marionnettiste grec peu fiable ne va rien arranger.
Bécassine sera-t-elle la femme de la situation ?
« Bécassine ! de Bruno Podalydès est une merveille. Le fruit d'une confiance absolue et émouvante dans le pouvoir du cinéma. (…) Prendre Bécassine et en faire un marivaudage rigolo et offenbachien (où l'on se rend vite compte que tous les personnages batifolent hors champ les uns avec les autres - sauf Bécassine et Loulotte, bien sûr), un mélo tire-larmes somptueux et déchirant (où Loulotte a pleuré), un "drame gai" (comme Jean Renoir avait sous-titré un de ses chefs-d’œuvre, La Règle du jeu), ou plutôt une comédie triste (le film est baigné de mélancolie). Prendre de la boue et en faire de l'or, grâce au cinéma. (…) La mise en scène du film frappe par son inventivité, sa précision stupéfiante, quasi tatiesque, dans l'accord poétique entre la musique, la mise en images, le montage, l'action. »
"Je vais vous raconter une Bécassine qui sera: naïve, ingénue, rêveuse, inventive, toujours sincère, innocente, tendre, optimiste, fidèle, ouverte, drôle, incorrigible, enthousiaste, fascinée par la vitesse, ébahie par l’éclairage électrique, ayant un grand sens pratique, instinctive, maladroite, généreuse, jamais découragée, tenant toujours ses promesses, prenant les mots au mot, avec une bouche pour dire à sa petite Loulotte qu’elle l’aime envers et contre tout.
Nous allons tourner un film « de troupe » (avec mes chers comédiens) dans une belle campagne et un beau château. De grands acteurs, de grands techniciens au service d’une histoire toute simple. Des décors épurés, quelques accessoires de couleur, une ligne claire en quelque sorte pour des personnages joyeusement dessinés.