BFI London Film Festival 2011
Prix Grierson du Meilleur documentaire
Toronto International Film Festival 2011
Telluride International Film Festival 2011
Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012
Sélection Les Docs de l'Oncle Sam
Synopsis
Le 24 octobre 2001, dans la petite ville de Conroe au Texas, Jason Burkett et Michael Perry, en quête d'une voiture à voler, abattent de sang-froid Sandra Stotler, son fils Adam et l'ami de ce dernier, Jeremy. Retrouvés puis arrêtés, les deux jeunes hommes, âgés d’à peine 19 ans, sont condamnés : Burkett à la prison à perpétuité, Perry à la peine capitale.
Le 1er juillet 2010 le cinéaste Werner Herzog interviewe Michael Perry, huit jours avant son exécution.
Suite à cette rencontre, il retourne sur les lieux du crime, interroge les enquêteurs, con-sulte les archives de la police, discute avec les familles des victimes et des criminels, rencontre un ancien bourreau du couloir de la mort. Non pour juger mais pour essayer de comprendre.
Au-delà du fait divers, Herzog nous entraine dans une enquête sur l’Amérique et les profondeurs de l’âme humaine.
A propos du film
"Je ne suis pas un défenseur de la peine de mort. Je n'ai pas d'argumentaire à proposer, mais une histoire, celle de la barbarie de l'Allemagne nazie.
Des milliers et des milliers de personnes condamnées à la peine capitale, une pratique de l'euthanasie systématisée, et pour couronner le tout, l'extermination de six millions de juifs dans le cadre d'un génocide dont l'ampleur est sans précédent dans l'histoire de l'humanité.
Argumenter qu'il s'agit d'hommes et de femmes innocents qu'on a exécutés, n'est, à mon avis, qu'une donnée secondaire. Aucun Etat ne devrait pouvoir s'arroger le droit, sous aucun prétexte, d'exécuter un être humain. Point final.
Je n'ai pas à juger de la culpabilité ou de l'innocence de qui que ce soit. Les tribunaux sont là pour ça. Le film ne vise pas non plus à excuser les crimes commis.
Il ne fait aucun doute que les crimes de ces individus sont monstrueux, mais leurs au-teurs ne sont pas des monstres. Il s'agit d'êtres humains. C'est pour cette raison que je les traite avec respect et que je m'adresse à eux en les vouvoyant. Bien que cela ne se voie pas à l'image, je porte un costume pour les interviewer.
L’équilibre, le ton juste dans le dialogue sont des éléments essentiels : je n'exprime aucune colère de militant, même si ma position est claire. Je ne verse ni dans le sentimenta-lisme, ni dans la commisération, ni dans aucune forme de camaraderie. Mais il y a une soli-darité naturelle qui se manifeste à l'égard des détenus quand ces derniers luttent juridiquement en appel afin de voir leur exécution retardée ou commuée en condamnation à perpétuité. Et par-dessus tout il y a ce sentiment fort que ces individus sont des êtres humains."